Changeons de paradigme: l’approche postkeynésienne, une alternative pertinente à l’économie orthodoxe en science politique
Dernière mise à jour : 6 mai 2017.
Dépôt final : 2019. Des articles seront mis en ligne ici avant cette date.
Mots clés : économie politique, économie néoclassique, économie postkeynésienne, choix rationnels, variétés de capitalisme
Directeur de thèse : Alain Noël, département de science politique, Université de Montréal
Co-directeur de thèse : Marc Lavoie, département de sciences économiques, Université d’Ottawa
Résumé
Plusieurs prémisses, théories et concepts économiques sont largement utilisés en science politique. Malgré les avantages de cette pollinisation interdisciplinaire, les inconvénients sont malheureusement peu connus, voire même sous-estimée.
École de pensée méconnue, mais n’ayant pas les problèmes de l’approche orthodoxe en science économique (les néoclassiques et néokeynésiens), l’approche postkeynésienne est une alternative crédible à cette dernière; les politologues gagneraient à se l’approprier. Cette approche voit l’économie et la société comme étant éminemment politique, où les rapports de force sont dominants, où les institutions comptent et où les systèmes économiques ne tendent pas vers un point d’équilibre allouant les ressources de façon optimale. Notre projet de thèse vise à structurer les sept articles qui en émergeront. Notre thèse abordera plusieurs littératures différentes, tant en économie qu’en science politique. D’ailleurs, plusieurs champs de recherche en science politique seront abordés, notamment celles des variétés de capitalisme et de l’économie politique des choix rationnels.
Considérant que l’approche orthodoxe en économie est significativement présente en science politique et que ces emprunts ont des implications théoriques importantes pour celle-ci, voici notre question de recherche : Est-ce que l’approche postkeynésienne fournit à la science politique une alternative plus naturelle et fructueuse aux théories et concepts de l’approche orthodoxe en économie?
Nous allons démontrer que l’approche postkeynésienne possède des attributs plus réalistes et empiriquement plus solides que l’approche orthodoxe, qu’elle est une alternative plus naturelle à la science politique, les atomes crochus ontologiques et épistémologiques étant plus nombreux, et que l’intégration de prémisses et théories postkeynésiennes peuvent changer les conclusions des théories en science politiques. Nous allons également démontrer que l’approche postkeynésienne gagnerait à intégrer plusieurs concepts et théories de la science politique.
Objectifs du projet de thèse
Axe 1 – Économie orthodoxe et science politique
- démontrer qu’il y a une approche orthodoxe dominante en économie;
- démontrer que cette approche est significativement présente en science politique;
- cerner les implications théoriques de ces emprunts pour la science politique;
Axe 2 – Limitations de l’approche orthodoxe en économie
- démontrer les problèmes théoriques et contradictions empiriques de l’approche orthodoxe en économie;
Axe 3 – Contributions postkeynésiennes à la science politique
- démontrer comment l’approche postkeynésienne possède des attributs plus réalistes et empiriquement plus solides que l’approche orthodoxe;
- démontrer comment l’approche postkeynésienne est une alternative plus naturelle à la science politique, les atomes crochus ontologiques et épistémologiques étant plus nombreux;
- démontrer comment l’intégration de prémisses et théories postkeynésiennes changent les conclusions des théories en science politiques reposant en partie sur des prémisses et théories de l’approche orthodoxe;
Axe 4 – Contributions de la science politique à l’approche postkeynésienne
- démontrer comment l’approche postkeynésienne gagnerait à intégrer plusieurs concepts et théories de la science politique.